Salut mes ptits loups, désolée d’avoir mis le temps à vous écrire des nouveautés ( j’ai effectivement reçu des milliers de messages me demandant ce que je faisais… mais siii, c’est vé-ri-dique !) mais j’étais pas forcément connectée à la toile tout le temps, et relativement occupée. A ce propos ! ça tombe bien, car même si ce n’était absolument pas dans mes plans faute de moyens, j’ai tout de même pu participer à un événement vachement cool de Normandie que je vais pouvoir vous relater dans les moindres beats, puisque ça concorde vachement bien avec le sujet de mon blog. Autant vous dire que mes oreilles en ont mangé, des friandises sonores !
Le Nördik Impakt vous ne le connaissez peut-être pas (encore), mais je vous assure que c’est LA référence de soirée beats automnale de Normandie. A la base, je devais juste faire un rapide coucou à mes copains… mais je suis arrivée en pleine semaine de folie, et on ne m’a pas laissé partir sans y avoir goûté jusqu’au bout! (Ok, on m’a pas trop forcée). Et puis après tout, jamais deux sans trois, outre la possibilité d’eeeenfin découvrir Boris Brejcha en vrai, j’étais curieuse de redécouvrir cet événement qui fait parler, vibrer les Caennais et même d’autres de plus en plus loin ! NDK18 report by Ken&friends, hello!
La soirée Nördik Discovery du mercredi 19 était une bonne entrée en matière : ne pouvant assister à tous les événements regroupés par le festival (les concerts se font dans divers lieux, en passant par des apparts privés sur résa), c’était la soirée d’ouverture gratuite pour se préparer au week-end de folie. Retrouvailles avec la salle du Cargö et les gens qui la côtoient/côtoyaient comme moi, alors qu’au menu de cette soirée musicale c’était tout à fait l’inverse : découvertes un point c’est tout.
Artistes émergeant ou encore inconnus, ils se succèdent sur les deux scènes en cette soirée d’ouverture, tous espérant être le vainqueur de la soirée et présenter leurs sonorités le vendredi ou le samedi soir du Nördik. Double tremplin, régional et national, Nördik Discovery nous permet d’apprécier les premiers beats dansants de notre semaine : J’ai pu découvrir le ptit electro d’Il est Vilaine, le disco déviant/techno de Von M (gagnants des tremplins) ou encore des petits Plaisirs french house ! Concrètement cette soirée a vite été complète, c’qui fait que si comme moi tu n’as pas pour habitude d’arriver à l’heure d’ouverture, attends-toi à faire la queue pour espérer te réchauffer sur le dance-floor !
Jour 1 – Vendredi let’s party!
Cette 18e édition c’est l’abandon de la mythique « soirée de clôture » du Nördik Impakt, au profit de deux grosses soirées aux styles distincts. Encore plus de fun ? Je dis oui ! Le vendredi était porté sur les styles un peu plus violents-durs-sombres de la techno, accueillant par ex des artistes faisant partie des mouvements free parties (Popof, Mod3rn), ou simplement des grands noms du hardcore (Angerfist, Miss K8). Même si tout ne me botte pas forcément, j’applaudis l’effort d’éclectisme que je soutiens à 100% (en lien : itw de Tonton, programmateur du Cargö et du Nördik qui nous parle justement… bah de leurs choix de programmation!). D’ailleurs je croyais ne pas risquer mes petites oreilles sur les sons « durs » du Hall of Death, figurez-vous que j’ai fini par y passer plusieurs fois… telle une sociologue cherchant la raison de tous ces sourires et cette énergie dans les corps qui se déchaient. Par moi-même !
Vendredi 20h, before dans les rues de la ville entre copains, et voilà qu’on débarque joyeusement au Hall des Expos de Caen en plein set de Möd3rn que je découvre. Les lourdes basses du trio français ont l’amplitude et la technique requise pour planter le décors sonore de la soirée : lourd.
Cependant entre le temps qu’il a fallu pour arriver et commander les bières (obligatoires pour bien s’hydrater), il est déjà l’heure de découvrir la salle qui accueillera les sons plus hard, car le set de Vandal est proche. Le mec sait clairement ce qu’il fait, bravo, mais je reste déçue car ce que je préfère dans sa musique c’est son penchant pour le reggae et ses sets ressemblant étrangement à du raggatek… par méconnaissance de son autre côté musical, et aussi un peu par naïveté (eh oui, étant programmé dans le Hall of Death, je n’ai pas fait le rapprochement) j’ai donc été complètement surprise de ne rien reconnaître. C’est tout de même dur, dur de s’extirper de la folie, et je ne me remémore pas grand-chose du passage de Popof que j’attendais pourtant également (mais tout est question de choix quand les timings sont superposés). 5 min est ce que j’ai pu voir, je ne peux décemment rien en dire… Dommage, de ce que j’ai vu ça avait l’air d’être l’ambiance. Idem pour ce qui est d’Angerfist et Miss K8. Ce fût de trop brefs passages d’une salle à l’autre pour en parler, mais partout j’ai ressenti des énergies de fous.
« Les gens sont aux anges ce soir » je pense.
1h25. Puis, bon, j’arrête de penser car Sam Paganini me balourde dans une dimension ou si tu arrêtes de danser, tu crèves. Alors j’ai suivi les règles. C’est à la fois grave et léger, l’attention aux détails qui spatialisent est évidente : ce mec nous mène vers l’espace, c’est indéniable ! C’est quand les autres vont se ravitailler que je me mets en quête d’un ami posté devant Angerfist, en vain. (Ca y’est, vous savez déjà tout de ce moment de découverte fortuite mais non d’un coup de foudre). 15 minutes plus tard incluant le temps de route pour que je retrouve mes potes dans la grande salle, je me heurte à une Hall of Fame qui n’avait pas eu longtemps à attendre pour enfin accueillir le grand et reconnu Mr Oizo : en feu. C’est dans l’indignation de mes compères que j’arrive quelques songs après le début donc : « Mais nooon-mais t’étais oùùù-t’as loupé « Vous êtes des animaux » ! Deux fois ! ». Dommage.
M’enfin au Nördik Impakt il n’y a pas le temps pour les complaintes (à part celles de nos jambes) car déjà le maestro envoie le pâté des petits classiques discos dont tes hanches ne peuvent rester indéfférentes. Il finit tout à fait de me faire vibrer lorsque les premières secondes d’un Daft Punk bien connu résonne dans mes oreilles comme dans le hall entier. God, c’est vraiment bon et c’est bien la première fois que je me trouve dans de telles dispositions pour kiffer le groove robotique. J’en pleurerai. Ah ben, oui, en fait ça se termine déjà, j’ai de quoi. Ni une ni deux, on est priés de prendre nos clics et clacs pour écouter des kicks ailleurs. et/ou demain, au choix.
Jour 2 – Samedi c’est repartyyy
Dur, le réveil vers 15h. On avait pas encore du tout réfléchis à quoi ressemblerait notre soirée, et le temps que tout le monde se réveille dans l’appart je reçois le sms d’un ami m’incitant à poursuivre les festivités. Ainsi je sentais un complexe mélange de sentiments monter en moi : fatigue intense mêlée à l’excitation de remettre ça. Merde quoi, ça fait une année que j’attendais de voir Boris Brejcha, et le voilà, ce soir dans la ville où je me situe. Le temps de remotiver les compères du dance-floor et nous étions repartis vers le beat (après tout ce sont eux qui m’ont persuadée d’allonger une brève visite en semaine techno !).
Nous sommes arrivés assez tôt pour voir Fulgeance et Petit Biscuit se présenter sur scène, mais je n’étais pas encore complètement dans mon assiette. Tout ce que je pourrais dire de la musique du dernier, c’est qu’elle est plus entraînante que ce que l’idée que j’avais pu m’en faire. C’est également poétique !
23h30 Me laissant divaguer totalement, j’en oubliais presque que j’avais promis à mes potes de leur faire découvrir Carpenter Brut, personnellement découvert à la Rochelle peu avant. On a pu profiter des derniers morceaux, ambiance toujours pêchue avec eux, d’autant plus quand tu te fais (re)surprendre par the last tune : une reprise de She’s a maniac qui réveille en toi la fougue des 80’s ! Le reste du temps, j’ai totalement suivi les envies musicale de mes amis en quête de découverte. Le seul horaire auto-imposé étant le début du Set de Brejcha. Grand bien m’en a pris, car je me retrouvais en voyage autour du monde, bercée par l’electro chill de Mak Hemman rythmé par des percussions du monde, des maracas… Suivi directement de Dixon, que (shame on me) je ne connaissais pas encore. Eh, bien je ne l’oublierai pas non plus. C’est énergisant et fruité j’aime ce genre de friandises, ces sonorités sont enivrantes, lancinantes et c’est avec regret que je m’éloigne avant la fin, le temps étant à un moment d’air frais, pipi, rassembler ses potes pour le set à venir…
Car après moultes efforts, j’ai ENFIN réussi à tous nous regrouper à une 15 aine de mètres de la scène du Hall of Fame, et 2h sonne. J’oublie instantanément les soucis et me laisse emporter, violenter par le virtuose du dark énervé, Boris Brejcha. Je suis revigorée à la vue de têtes pas vues depuis longtemps en train de danser tous sourires dans la foule. Quant à mes amis, ils ne contrôlent visiblement pas les grimaces de surprise et contentement à chaque drop ultra lourd (et il y en eut beaucoup), j’en suis ravie, je les avait prévenus et moi-même n’en reviens pas. Je suis au paradis des bas-fonds, je ne veux pas me réveiller… 2h45 plus tard je prends conscience que mon corps est raide, et que le son tabasse toujours autant (voir plus, et en volume également !). Normal, Ben Klock avait pris les commandes depuis un moment en toute fluidité. Il était temps d’un break qui fut rapide afin de pouvoir profiter de la fin du set de Louisahhh dans le Wonder Hall. Comparé à ce que je venais de vivre, c’était apaisant, toujours dans cette ambiance sombre que j’apprécie. A l’inverse du début de soirée, j’étais tout entière à ce que j’entendais mais mes jambes criaient forfait. J’en avais eu pour mon compte de drops et beats. Et ce n’est pas souvent. Merci le Nördik, cette troisième rencontre sera ma plus mémorable.
Voici la fin de mon premier report de festival, n’hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé, si ça vous a donné envie de faire partie de la prochaine aventure Nördik Impakt, ou pas! 🙂